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Langues minoritaires : le grand défi
L’importance de préserver les langues minoritaires
Nous vivons sur une planète qui approche rapidement les 8 milliards d’habitants. Parmi eux, quelques milliards parlent des langues parmi les plus utilisées et les plus reconnues dans le monde. Il s’agit, concrètement, de l’anglais (1,13 milliard de locuteurs), du chinois mandarin (1,10 milliard), de l’hindi (900 millions) et de l’espagnol (580 millions). S’en suivent d’autres langues telles que le français, l’arabe, le bengali, le russe et le portugais. Des 7 000 langues qui existent dans le monde, dont 4 000 écrites, 23 couvrent plus de la moitié de la population mondiale.
Dans l’objectif de faciliter la communication dans plusieurs langues, l’évolution des technologies a permis de développer des systèmes automatiques de traduction instantanée, qui s’améliorent petit à petit. Il reste encore un long chemin à parcourir, mais à l’échelle des utilisateurs, il est maintenant facile d’accéder à des traductions basiques qui permettent de comprendre la signification générale des termes et des phrases dans d’autres langues. Cependant, de telles traductions manquent en général de précision.
Avancées technologiques dans la traduction des langues les moins répandues
Si les langues les plus répandues ont toujours une marge de progression importante dans le domaine de la traduction automatique, il est facile d’imaginer la difficulté d’accéder à des traductions de langues minoritaires. En 2022, Google Translate a annoncé l’introduction de 24 nouvelles langues dans son système et prend désormais en charge 133 langues du monde entier.
Plus de 300 millions de personnes parlent les langues récemment introduites dans le système de Google Translate. On retrouve notamment le mizo, ou mizo ṭawng (également connu sous les noms de Duhlian et Lushai), est une langue kuki-chin-mizo appartenant à la famille des langues tibéto-birmanes. C’est la langue maternelle de 800 000 personnes appartenant au peuple Mizo, parlée dans l’État du Mizoram en Inde et dans l’État Chin en Birmanie. De même, le lingala, une langue bantoue parlée par plus de 45 millions de personnes en Afrique Centrale, a également été introduit. Dans le cadre de cette mise à jour, les langues indigènes d’Amérique (quechua, guarani et aymara) et un dialecte anglais (le krio de Sierra Leone) ont également été ajoutés au système pour la première fois.
Traduire des langues minoritaires : le défi
La technologie utilisée pour traduire ces langues est la traduction automatique Zero-Shot, qui traduit vers d’autres langues sans jamais avoir vu d’exemple auparavant. Bien que cette technologie soit impressionnante, elle n’est pas parfaite et il est donc indispensable qu’un traducteur humain en révise les traductions.
Cependant, bien que le nombre de langues introduites dans les traducteurs automatiques augmente constamment, il reste une grande quantité de langues d’usage minoritaire qui ne sont pas accessibles par le biais de la technologie et dont la diffusion et la traduction sont possibles seulement grâce à l’action humaine.
L’utilisation de l’IA neuronale pour la traduction de langues minoritaires
Les premières fondations ont déjà été posées pour la construction de systèmes capables d’apprendre, d’interpréter et de traduire le sens des langues peu diffusées. La technologie qui permet de mener à bien cette tâche se base sur l’intelligence artificielle et sur des systèmes de type neural networking. L’idée est qu’un système d’IA neuronal « apprend », grâce à des milliers de paramètres, les structures employées par chaque langue, alors qu’il faut des années pour qu’une personne approfondisse ses connaissances d’une nouvelle langue avec toutes ses spécificités.
En utilisant des processus de pré-entraînement, le système « capture » des mots publiés sur le Web dans ces langues et commence à tester des modèles de combinaisons et de structures, en attribuant des significations selon d’autres données contextuelles. Les modèles neuronaux peuvent apprendre à traduire entre deux langages individuels sans avoir recours à des traductions bilingues, mais en traduisant à partir d’une autre langue majoritaire de référence. Les résultats sont très prometteurs et ont mis en évidence l’importance de publier des contenus en langues minoritaires sur Internet. De tels contenus sont la matière première, l’« aliment » pour ces nouveaux outils expérimentaux qui ne tarderont pas à révolutionner le monde des langues minoritaires.
Comment la traduction automatique par l’IA neuronale influence-t-elle la profession de traducteur ?
À ce stade, il est important de préciser que malgré les nombreux avantages de l’IA neuronale en traduction, elle est loin d’être infaillible et présente des limites lorsqu’il s’agit d’atteindre une plus grande précision, un apprentissage plus rapide, des textes adaptés à la culture locale et au public cible, une fidélité au texte source, etc.
Avec les langues minoritaires, la traduction neuronale fonctionne de la même manière qu’avec les autres langues, bien que le modèle utilisé doive être entraîné (créé) à l’aide de techniques particulières telles que :
- la génération de données bilingues synthétiques, c’est-à-dire de données bilingues créées dans le but d’améliorer le processus de traduction automatique,
- la hausse de la quantité de données fournies au moteur de traduction automatique, en générant des données par le biais de linguistes natifs pour chaque langue.
Le rôle essentiel des traducteurs humains
Ainsi, l’intelligence artificielle ne peut pas remplacer entièrement le travail d’un traducteur humain. En effet, dans le cas de la traduction de contenus techniques (marketing, financier, juridique, médical, etc.), la moindre erreur ou ambiguïté peut avoir des conséquences dommageables, conduire à des litiges et avoir un impact négatif important sur la réputation de l’entreprise.
Par conséquent, si l’IA peut faciliter la traduction, l’expertise d’un traducteur humain professionnel et sa connaissance de la culture locale et de la culture cible restent indispensables. Une méthode hybride apparaît alors : la traduction neuronale avec postédition, dont l’objectif est de combiner les vertus de l’intelligence artificielle et les connaissances techniques des humains. De ce fait, l’IA n’est pas une menace, mais plutôt un outil d’aide pour les traducteurs.
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