Post-édition : la nouvelle tendance en traduction
L’application de l’IA et de l’apprentissage automatique dans le secteur de la traduction professionnelle change progressivement le paradigme de la profession. Le traducteur, qui ne travaillait, il y a encore quelques années, qu’à l’aide de glossaires et de dictionnaires, dispose aujourd’hui d’un vaste catalogue d’outils de traduction automatique ou assistée par ordinateur (TAO).
Cependant, les entreprises qui ont eu normalement recours à ces services se sont rendu compte qu’elles peuvent allier le meilleur des deux méthodes. La post-édition est devenue une tendance qui transforme inexorablement le travail du traducteur professionnel, mais qui contribue également à le valoriser.
Qu’est-ce que la post-édition ?
Lorsqu’un traducteur est chargé d’un travail de post-édition, il lui est demandé de relire et d’adapter un texte traduit automatiquement, soit à l’aide de moteurs tels que Google Translate ou DeepL, soit à l’aide d’outils de traduction assistée par ordinateur tels que Trados, Memsource ou XTM Cloud.
Au lieu de commencer le projet à partir de zéro, le traducteur reçoit une commande « pré-achevée » et la complète en corrigeant les éventuelles erreurs commises par la traduction automatique et en contextualisant le contenu en fonction du domaine de spécialisation du projet.
À vrai dire, un traducteur pourrait entreprendre un projet à partir de zéro en utilisant ces mêmes outils tout en facturant une traduction au prix normal. Le client ne verrait pas la différence et l’opération serait très rentable pour le traducteur.
Que se passe-t-il ? L’accès à ces outils n’est pas réservé aux traducteurs et aux agences. Toute entreprise peut utiliser des systèmes de TAO ou des moteurs de traduction automatique.
Ainsi, si elles ont la possibilité d’obtenir des textes « pré-traduits », pourquoi faire appel à un traducteur ou à une agence ? Et même en supposant que ces textes devront être relus et adaptés par un traducteur, pourquoi ce service aurait-il le même coût qu’une traduction complète ?
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Crédit photo : Nick Morrison sur Unsplash
Pourquoi la post-édition transforme-t-elle le secteur de la traduction professionnelle ?
Il est évident que le client trouve que la post-édition lui fait gagner beaucoup de temps et d’argent. La plupart des applications de traduction automatique sont gratuites ou, à défaut, ont un coût d’abonnement relativement faible. En échange, elles permettent de traduire d’innombrables textes avec un résultat qui, il faut le dire, s’améliore à mesure que les deux technologies mentionnées en introduction (IA et apprentissage automatique) progressent.
Cette économie concerne également le fait de recourir (ou non) à une agence de traduction ou à un traducteur professionnel afin de « reprendre » le texte traduit automatiquement. De nombreux clients choisissent de se passer de ces services, même au risque de se retrouver avec une traduction de qualité douteuse.
Alors, pourquoi ne pas choisir un juste milieu entre une traduction effectuée par une machine et celle réalisée par un traducteur ou une agence ? En fait, les tarifs de post-édition sont souvent nettement inférieurs à ceux de la traduction, précisément en raison du travail effectué par un ordinateur au préalable.
Quel est le coût du travail du traducteur en post-édition ?
Essayer de répondre à cette question revient à mettre en valeur le travail d’un traducteur international et celui des agences de traduction. Parce que, en toute objectivité, la traduction humaine reste plus précise et plus fiable que la traduction automatique.
La raison en est très simple : supposons que nous traduisions la totalité d’un texte avec un moteur de traduction automatique, ou partiellement avec un outil de TAO. Le résultat de ces traductions peut-il dès lors être considéré comme parfaitement valable pour l’entreprise qui a demandé le service ?
De toute évidence, le bon sens nous pousse à ne pas aller dans le sens de cette affirmation, puisque les moteurs de traduction automatique et les outils de TAO (à eux seuls) offrent des traductions très standardisées ou génériques. Par conséquent :
- Ils ne distinguent pas toujours la polysémie d’un mot.
- Ils font rarement la distinction entre les différents domaines de spécialisation.
- Ils ne reconnaissent pas beaucoup de proverbes, de dictons et d’expressions locales.
- Ils ne sont pas capables de reconnaître des figures de style.
Le travail du traducteur se limiterait à la relecture du texte traduit, ainsi qu’à l’identification et à la correction des incohérences terminologiques, à des polysémies non détectées, à des régionalismes ou à des phrases toutes faites traduites littéralement, afin de parvenir à un résultat plus proche d’une traduction humaine que d’une traduction automatique, mais à un coût nettement inférieur tant pour le client que pour le traducteur (du moins sur le papier).
Loin de supposer que cette nouvelle tendance portera atteinte au travail individuel des traducteurs qui collaborent avec notre agence, chez sanscrit, nous sommes conscients de l’importance que la post-édition est en train d’acquérir sur le marché. De ce fait, nous incluons la post-édition dans nos services de traduction professionnelle.
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